ÉVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE ET DE LA PLUVIOMÉTRIE

Cette page vous présente une étude de l’évolution de la pluviométrie et de la température de l’air dans le bassin de l’Authion. 

Cette étude, réalisée par Amal SEBAI, Chargée de mission Hydrologie et Hydrogéologie est possible grâce à une chronique exceptionnelle de données recueillies depuis 1957 par Jean-Marc LACARELLE, soit une chronique de 65 ans !

Les données de pluviométrie et de température sont recueillies chaque jour à 8h30, à Étiau (Saint-Philbert-du-Peuple), commune située au centre du bassin versant.

Station de mesure

Localisation de la station

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Étude de la pluviométrie 🌧

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Les données de pluviométrie sont acquises au pas de temps journalier par lecture sur un pluviomètre gradué en mm.

Durant la période d’observation 1957-2022, la moyenne interannuelle est de 654 mm.

Pluviométrie annuelle enregistrée à la station d’Étiau entre 1957 et 2022

  • L’année hydrologique* la plus humide observée est l’année 1960/61 avec un cumul pluviométrique annuel de l’ordre de 970 mm.
  • L’année hydrologique* la plus sèche observée est l’année 2008/2009 avec un cumul de 365 mm.
  • L’année hydrologique* 2021/22 représente la deuxième année la plus sèche depuis 1957 avec un cumul de 420 mm.

*Période de 12 mois qui débute après le mois habituel des plus basses eaux, ici le mois de septembre.

À l’échelle mensuelle, le minimum est enregistré en août (44 mm en moyenne) et le maximum en novembre et décembre (67 mm en moyenne).

Tendance d’évolution de la pluviométrie (1957-2022)

L’Indice des Précipitations Standardisé (SPI) permet de classer les années suivant leur degré de sécheresse et de distinguer les périodes de sécheresse ainsi que leur sévérité. Cet indice permet de donner une indication sur l’impact de la sécheresse sur la situation des ressources en eau.

Les résultats montrent une dominance d’années normales, dont l’indice de SPI est compris entre -1 et 1 (42 années, soit 65% du temps). Nous observons une sécheresse forte à extrême sur 4 années, soit 6% du temps. Les années d’humidité forte à extrême sont au nombre de 6 soit 9% du temps.

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Caractérisation des années entre 1957 et 2022 selon la classification SPI

Représentation de SPI calculés entre 1957 et 2022

La représentation du SPI indique que les anomalies négatives (années sèches) sont légèrement supérieures aux anomalies positives (années humides), soit 34 contre 31.

Sur la période étudiée, il s’avère que les caractéristiques de pluies, que ce soit sur des séries, annuelles ou mensuelles, ne montrent pas de tendance d’évolution ou de rupture qui soit significative aux tests statistiques qui ont été appliqués sur l’ensemble de la période 1957-2022.

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Étude de la température 🌡

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Les données de température sont mesurées chaque jour par un thermomètre. Les mesures concernent la température maximale et la température minimale de la journée précédente. La série de données présente quelques lacunes principalement entre 1971 et 1973, et en 1975.

Entre 1957 et 2022, la température interannuelle moyenne est de 11,8 °C.

La température la plus basse est de -21,5 °C, enregistrée en janvier 1987. La température la plus chaude est de 43 °C, observée en juillet 2019.

Température mensuelle moyenne enregistrée à la station d’Étiau entre 1957 et 2022

  • En moyenne, le mois de janvier est le mois le plus froid. Le mois de juillet représente le mois le plus chaud de l’année.
  • Les minimales moyennes sont observées entre janvier et avril.
  • Le mois d’avril se caractérise par  une température maximale plus importante.

L’évolution de la température moyenne annuelle est représentée sous forme d’écart de cette dernière à la moyenne observée sur la période 1957-2022 à Étiau (11,8 °C).

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Ce graphique permet de retenir les périodes 1961-1966,1976-1981 et 2007-2012 comme étant « froides », représentées par des barres de couleur bleue lorsque l’écart à la moyenne est négatif. Ces périodes ont notamment été froides à cause des hivers très froids.

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À partir de 2012, les anomalies sont majoritairement positives témoignant d’une période chaude. Le bassin de l’Authion subit alors une succession d’années chaudes depuis 10 ans.

Cette période est particulièrement chaude à cause des températures maximales importantes. Entre 2012 et 2022, les températures maximales des mois juin, juillet, août et septembre varient entre 31,25 et 39,5 °C avec une moyenne de 36,1 °C.

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L’application de la régression linéaire montre que les trois variables Tmin, Tmax et par conséquent leur moyenne ont subi une augmentation depuis 1957.

Le calcul du coefficient de pente de la droite de tendance des moyennes montre une augmentation significative de 0,4°C/décennie, soit environ 2.6°C sur l’ensemble des 65 ans étudiés.

La température moyenne est donc passée d’une valeur proche de 11°C, à une valeur supérieure à 13°C en 65 ans.

Moyennes annuelles des températures minimale (Tmin) et maximale (Tmax) et leur moyenne (Tmoy). En pointillé, la tendance respective de chaque paramètre, obtenue par régression linéaire

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CONCLUSION

  • Sur la période étudiée 1957 à 2022, il s’est avéré que les caractéristiques de pluies, que ce soit sur des séries mensuelles ou annuelles n’ont pas montré de tendance claire d’évolution.
  • Sur la même période, en revanche, un réchauffement a été détecté pour les températures moyennes, maximales et minimales.
  • Il ressort une augmentation assez importante (environ 2 ºC) de la température moyenne dans le bassin de l’Authion sur la période 1957-2022.
  • Cette augmentation de température pourrait avoir des répercussions sur la disponibilité en eau dans le bassin de l’Authion.

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